La table ronde sur l’agriculture organisée par Bpifrance, Hello Tomorrow et France Industrie a été suivie par 300 internautes, le 10 juillet. Un beau succès qui s’explique par l’intérêt que suscite ce secteur d’activité dans le contexte économique et sociétal actuel. Le sujet des données agricoles est l’un des nombreux points qui ont été abordés.
Sébastien Picardat, directeur général d’API-Agro, est intervenu avec Mehdi Siné, directeur scientifique et technique à l’Acta – les instituts techniques agricoles, sur la question de la valorisation des données.
Sébastien Picardat a rappelé que de nombreux acteurs du marché agricole, composé de « 285 000 exploitations réparties sur le territoire français et plus de 85 000 entreprises en amont et en aval », partagent déjà leurs données.
Identifiée comme « une étape clé pour alimenter des modèles performants, permettant l’essor de la digitalisation et de l’automatisation de la filière », la valorisation des données se heurte à des freins que Agdatahub s’attache à lever pour, notamment :
- Garantir le consentement et la confiance des agriculteurs qui partagent leurs données (projet AgriConsent)
- Standardiser les protocoles de récolte et de traitement des données afin d’assurer l’interopérabilité des systèmes, projet mené par l’association NumAgri.
En effet, « la standardisation permet aux agriculteurs de collaborer de manière fluide entre les différents acteurs, sans avoir besoin d’un traducteur de données. Avec l’augmentation constante du flux et des échanges de données, une structuration en amont pour permettre leur interopérabilité est très importante pour que l’agriculture ne soit pas prise en otage par des solutions technologiques ».
Enfin, il est nécessaire que les régions bénéficient d’une couverture réseau suffisante pour la bonne marche des technologies numériques. A noter qu’une demande de couverture réseau peut être réalisée auprès de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes) par une mairie et les consommateurs.